Diep Hoang Nguyen
La poésie se glisse parfois dans l’art, comme dans Flapping in the Middle of Nowhere, ce magnifique premier film réalisé par la Vietnamienne Diep Hoang Nguien qui a décroché trois récompenses lors du FIFF 2015. Mais il arrive aussi que la poésie s’incarne en une personne et le public du FIFF qui a pu la rencontrer l’an dernier se réjouira, comme nous, de revoir, à Fribourg, celle qui se met à chanter lorsqu’elle est submergée d’émotion.
Alanté Kavaïté
Au cœur de l’été 2015, un chef-d’œuvre aérien et sensoriel a atterri dans les salles de Suisse: The Summer of Sangaile. Les trop rares spectateurs et spectatrices qui s’y sont glissé-e-s en ont gardé un immense désir de vivre et d’aimer. Qui se cachait derrière cet idéal de cinéma ou ce cinéma idéal? Une cinéaste d’origine lithuanienne, Alanté Kavaïté, artiste en totale liberté dont la finesse et la rigueur – cet équilibre si rare au cinéma – n’a certainement pas fini de nous faire papillonner le cœur et l’esprit.
Jocelyne Saab
En 2006, la Libanaise Jocelyne Saab avait obtenu au FIFF ce que beaucoup de cinéastes considèrent comme les deux plus belles récompenses: le Prix du public et le Prix du Jury des jeunes. Fribourg avait été foudroyé par son merveilleux Dunia et eu le coup de foudre pour l’humanité de son auteure, reporter de guerre devenue cinéaste à l’éthique et l’engagement d’acier. Résistante culturelle, elle fait art de ses combats contre la violence ou l’inertie.
Aline Schmid
Fin janvier, cérémonie de clôture du Sundance Film Festival, l’une des plus importantes manifestations cinématographiques du monde: Sonita remporte le Prix du public et le Grand Prix dans la catégorie World Cinema Documentary. La photo de son auteure envahit le fil des informations. Et qui voit-on à ses côtés? Aline Schmid! Cette Suissesse a coproduit le film avec la société genevoise Intermezzo Films et elle n’est pas une inconnue pour le FIFF: au début des années 2000 puis en 2010, elle a fait partie de l’équipe du festival, à la presse et aux publications! Le FIFF mène à tout, même à croquer le monde.
Maja Zimmermann
Il y a cinq ans, la Suissesse Maja Zimmermann arpentait le FIFF en rêvant tout haut dune ambition alors à peine entamée: pouvoir mener une carrière florissante de productrice dans le cadre du cinéma latino-américain! Elle avait beau avoir les yeux scintillants de passion et d’espoir, le lien entre l’Amérique latine et cette photographe de mode qui avait étudié le cinéma à l’Art Center College of Design de Pasadena, en Californie, n’était pas de première évidence. Cinq ans plus tard, elle a tout l’air d’avoir atteint son rêve, associée à une bonne dizaine de films dans tout le continent, à commencer par le Chili où sa collaboration avec Alejandro Fernández Almendras sur l’époustouflant Much Ado About Nothing vient de la mener en sélection officielle au Sundance Film Festival!